L'enseignement spécialisé de type 8

L’enseignement spécialisé de type 8 « répond aux besoins éducatifs et de formation des élèves présentant des troubles des apprentissages ».¹

Profil général des élèves concernés :

Avant-propos : Les éléments que nous proposons ci-après font état des traits généralement présents chez les sujets de cette population. En effet, il est important de ne pas éluder l’importante hétérogénéité des profils cliniques de ces élèves.

 

Selon l’article 8, §1er du décret organisant l’enseignement spécialisé (Fédération Wallonie-Bruxelles, 2004), l’enseignement spécialisé de type 8 s’adresse aux enfants présentant des troubles d’apprentissages. Ces difficultés surviennent en l’absence d’un retard mental ou encore d’un déficit physique, comportemental ou sensoriel. Les troubles d’apprentissages se concrétisent via des difficultés d’apprentissage de la lecture, de l’écriture ou du calcul et/ou par un retard de développement du langage.

Plus concrètement, d’après le programme intégré pour l’enseignement spécialisé (FédEFoC, 2005) ces élèves peuvent être caractérisés par :

  • Une mauvaise estime de soi due aux Ă©checs rĂ©pĂ©tĂ©s en termes d’apprentissages scolaires.
  • Des apprentissages scolaires dĂ©ficitaires malgrĂ© une intelligence dans la norme.
  • Des difficultĂ©s de mĂ©morisation.
  • Des dĂ©ficits d’attention et de concentration.
  • Pour certains, un vĂ©cu dans un milieu socio-Ă©conomique, culturel et affectif dĂ©structurĂ© (la rĂ©ussite scolaire est Ă©galement conditionnĂ©e par ces facteurs).
  • Ce sont des enfants pour qui le rythme scolaire, les mĂ©thodes employĂ©es, la structure de l’enseignement ordinaire ne correspondent pas Ă  leurs besoins.
  • Ce sont les enfants « dys » (dyslexiques, dyscalculiques, …).

 Les approches pédagogiques préconisées pour ces élèves impliquent (FédEFoC, 2005) :

  • D’utiliser une approche diffĂ©rente de celle utilisĂ©e dans l’enseignement « ordinaire » et ce, mĂŞme si les capacitĂ©s intellectuelles sont conservĂ©es.
  • De tenir compte des capacitĂ©s prĂ©servĂ©es de l’élève et de s’appuyer sur ces dernières pour venir y greffer, ancrer les apprentissages.
  • De diffĂ©rencier les apprentissages en variant les modalitĂ©s : « jouer » sur les objectifs visĂ©s, le matĂ©riel utilisĂ©, le rythme, les Ă©valuations, les aides, …
  • De favoriser les apprentissages en s’appuyant sur les 3 grands domaines d’action pĂ©dagogique que sont : le relationnel (estime de soi, valorisation, …), le cognitif (dĂ©marches mentales, stratĂ©gies, …) et l’instrumental (utilisation et stimulation des perceptions, de la motricitĂ©, du langage, de la mĂ©moire, …).

 

 

 

 

 

 

 

Références :

Fédération Wallonie-Bruxelles (2004). Décret organisant l’enseignement  spécialisé. Moniteur belge, 3 mars, p. 42256. En ligne.

FĂ©dĂ©ration de l’enseignement fondamental catholique (2005). Le programme intĂ©grĂ©: une porte d’entrĂ©e pour l’enseignement spĂ©cialisĂ©. En ligne.

 

¹Décret organisant l’enseignement spécialisé (2004), chapitre II, article 7, §1er, 8°. En ligne.